3 octobre 2014

Veille de Tabaski à Dakar

Mouton pour la Tabaski
Moutons pour la Tabaski

La Tabaski encore appelée Aïd el-Kabir ou Aïd el-Adha est la fête musulmane la plus importante du Sénégal.
Elle commémore la soumission du prophète Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui avait ordonné d’égorger son unique fils Ismaël.
Au moment de se soumettre à la volonté de son créateur, l’ange Gabriel vint avec un bélier  que le prophète Ibrahim devait sacrifier à la place de son fils.
Ainsi, à chaque Tabaski, tout musulman ayant les moyens se doit de sacrifier un bélier.

Au Sénégal, cette fête qui sera célébrée le dimanche 05 octobre, va plus loin qu’un simple acte rituel.

La Tabaski ou fête du sacrifice est un événement particulier pour tout sénégalais. Les  jours qui précédent la fête plongent la capitale Dakar dans une atmosphère inhabituelle.

A chaque bout de rue des points de vente de moutons sont installés.

Les éleveurs quittent l’intérieur du pays et les pays de la sous-région tels que le Mali, la Mauritanie et le Niger pour venir approvisionner la forte demande du marché sénégalais.
Malgré la réglementation fixant les points de vente, il est très fréquent de voir des zones non homologuées érigées en lieu de vente. Ce qui accentue la dégradation du cadre de vie marquée par l’insalubrité et la pollution.

Cette année, la peur que la quantité de bélier ne soit pas suffisante se dissipe peu à peu. Les éleveurs continuent jusque là à arriver et à priori il ne devrait pas y avoir de pénurie. Quand même, les prix restent globalement assez élevés par rapport aux années précédentes.

La Tabaski est aussi une fête à passer en famille. C’est le moment pour de nombreuses personnes vivant à Dakar de regagner leurs villes ou villages d’origine.

Ce retour s’accompagne d’importantes dépenses pour ces gens qui n’ont que cette occasion pour revoir les siens.

Au delà du mouton, il faut acheter pour soi et pour toute sa famille tout le nécessaire pour être élégant le jour de la fête. On fait le marché pour s’acheter des tissus à amener chez le couturier, des chaussures, des parures…

Les marchés sont bondés de monde, chacun essayant de faire ses courses avant le jour. La ville est ainsi plongée dans une effervescence totale. Les bouchons se multiplient et circuler devient pratiquement impossible. Aux abords des routes, des marchands installent leurs tables afin d’exposer et d’écouler leurs produits ; contribuant ainsi à rendre encore plus difficile la mobilité dans Dakar.

Les gares routières sont depuis quelques jours pris d’assauts par les passagers et on dénonce déjà l’augmentation du prix des transports.
Cette année, avec la fermeture des gares routières de Pompier, Pikine et Colobane et le démarrage des activités de la nouvelle gare des baux-maraîchers, les passagers ont de quoi s’inquiéter tant l’accès à ce site est difficile.

La Tabaski comme toujours se prépare très activement à Dakar et les gens malgré la conjoncture financière très difficile ne ménagent aucun moyen pour rendre heureux leurs proches et ainsi réussir leur fête.

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